Le nouvel an équatorien
Salut salut!
Je suis de retour pour la suite de mes petites histoires… Je dois dire que les derniers jours depuis le nouvel an ont été assez animés !
Comme je vous l’ai dit en quelques mots dans mon message précédent, on a donc passé le nouvel an avec une dizaine d’autres volontaires français à la plage, dans un bled appelé Crucita. La mer étant un peu trop déchaînée (j’en ai fait les frais, mes jambes et mes pieds sont remplis d’égratignures) on a plus profité de la piscine de l’hôtel, ce qui n’était pas déplaisant non plus ! Le soir du 31, on est allé danser au bal qui se donnait sur la place du village…très sympa !
J’ai mis quelques photos … la pose en maillot au bord de la piscine devant le sapin de Noël peut être assez perturbante j’en conviens !
Ca c’était pour le Nouvel An officiel, parce que le 30 décembre, on a fait une fête de pré-nouvel an à la UPOCAM avec tout le personnel…la plupart des gens sont partis vers 1 heure et on a continué la fête avec les quelques personnes qui habitent avec nous à la UPOCAM … buvant de la caña (alcool local, pas très bon mais efficace) jusqu’à 7 heures du matin…une toute bonne fête de nouvel an…un peu dur de remettre ça le lendemain pour le vrai passage à 2006 ! Surtout que deux heures après qu’on se soit couchées, commençait un concours de chant paysan dans la salle juste à côte de notre chambre…des mecs s’entraînaient à la guitare juste derrière notre porte…un peu surnaturel comme réveil après une nuit pareille ! On est donc allée s’asseoir avec Aurélie (l'autre volontaire) dans la salle pour regarder le concours…et à la fin tous les gens sont venus nous serrer la main comme si on était une délégation belge venue spécialement pour l’évènement ! On a bien ri !
Ici il y une tradition bien spéciale pour le nouvel an, les gens fabriquent des poupées en bois à l’effigie de quelqu’un (le maire, un chanteur connu, ou n’importe qui d’autre) … nous on avait construit le directeur de la radio. On fait le testament de cette personne en disant tout ce qu’elle a fait de mal pendant l’année et le soir du nouvel an on brûle la poupée. C’est assez joli de voir tous les feux qui s’allument à minuit.
Du coup, durant la semaine qui précède le nouvel an, tout le monde construit sa poupée dans la rue et des petits échoppes vendent les têtes des poupées peintes à la main. Je pense que vous comprendrez mieux en voyant les photos…
Pour ce qui est du boulot, notre campagne anti-dengue prend forme tout doucement, l’inauguration officielle aura lieu le 16 janvier. On a donc pas mal de travail pour l'instant, dont beaucoup de réunion ave les dirigeants de la UPOCAM...il faut parfois s'accrocher...pas toujours facile de s'adapter au rythme de travail équatorien! Même quand on est dans l'urgence, il faut souvent parlementer pendant des heures avant que quelque chose de concret ne se fasse...La hiérarchisation est très forte au sein de l'association, il faut donc toujours soumettre les propositions aux dirigeants avant de pouvoir agir. C'est intéressant de voir comment le travail s'organise ici et je commence à bien m'adapter et à comprendre tous les mécanismes de prises de décision mais c'est parfois un peu frustrant de toujours devoir attendre la décision des supérieurs qui en plus sont souvent absents...encore quelques bonnes prises de tête en perspective!
Malgré ça le projet avance et je commence à prendre ma place de coordinatrice de notre petite équipe (on est 4) ... mais pas toujours facile de se faire entendre! Aujourd'hui on a fait une première réunion avec les 7 coordinateurs communautaires qui vont nous aider dans le travail de terrain. Chacun d'eux est responsable d'une zone géographique bien délimitée et devront assurer le suivi et la coordination du travail au sein des différentes communautés.
A l'occasion de cette réunion, j'ai du faire toute la présentation de notre campagne en m'appuyant sur une présentation power point hyper détaillée que je n'avait jamais lue (évidemment quand on te prévient 5 minutes avant la réunion...) ... tout ça en espagnol...c'était fameux! Mais apparemment ils ont compris donc tant mieux!
Ce soir je pars à Quito pour 3 jours pour une autre réunion à la fondation... un petit déplacement supplémentaire, c'est toujours agréable!